J’ai toujours été fasciné par les installations modernes dans nos maisons, et le WC suspendu représente pour moi une vraie avancée en termes de design et de fonctionnalité. Après avoir conseillé des dizaines de clients sur ce type d’installation, je peux vous affirmer qu’un bricoleur motivé peut parfaitement réaliser ce projet. Ce guide complet vous détaille chaque étape pour réussir la pose de votre WC suspendu, même si vous n’êtes pas un expert en plomberie.
Préparer son chantier et choisir le bon bâti support
Avant de me lancer dans la pose d’un WC suspendu, je prépare toujours soigneusement mon chantier. Le choix du bâti support est l’élément fondamental qui conditionnera la solidité et la durabilité de l’installation. Deux options principales s’offrent à vous :
Le bâti support autoportant est principalement fixé au sol et offre une excellente stabilité. Je le recommande particulièrement pour les cloisons légères qui ne pourraient pas supporter seules le poids de l’équipement et de l’utilisateur.
Le bâti support en applique se fixe essentiellement au mur. Cette solution convient mieux aux murs porteurs ou aux cloisons renforcées. La hauteur standard d’installation se situe entre 40 et 45 cm du sol à la cuvette, mais peut être adaptée selon les besoins (45-50 cm pour les personnes à mobilité réduite, 30-40 cm pour les enfants).
Pour réaliser cette installation, voici les outils indispensables que je prépare systématiquement :
- Outils de mesure : niveau à bulle, mètre, crayon
- Outils de perçage : perceuse avec forets adaptés
- Outils de plomberie : clés plates, à molette et multiprise
- Outils de découpe : scie à métaux, cutter
- Accessoires : pistolet à silicone, lime, tournevis
Côté fournitures, assurez-vous d’avoir rassemblé le bâti support complet avec ses accessoires, la cuvette avec fixations, l’abattant, la plaque de déclenchement et tous les éléments de raccordement avant de commencer votre installation.
Type de bâti | Avantages | Inconvénients | Recommandé pour |
---|---|---|---|
Autoportant | Très stable, supporte plus de poids | Plus encombrant | Cloisons légères, installations isolées |
En applique | Gain de place, esthétique | Nécessite un mur solide | Murs porteurs, cloisons renforcées |
Installation sur cloison légère : renforcement indispensable
Les cloisons en placo nécessitent une attention particulière. J’ai constaté que l’erreur la plus fréquente consiste à sous-estimer le renforcement nécessaire pour supporter le poids combiné de la cuvette et de l’utilisateur. Deux méthodes de renforcement ont fait leurs preuves dans ma pratique :
La première consiste à fixer un tasseau de bois directement sur les montants de la cloison en BA13. Cette solution simple permet ensuite de fixer solidement le bâti support. La clé du succès réside dans l’utilisation de vis suffisamment longues pour traverser le placo et s’ancrer profondément dans les montants.
La seconde méthode, plus élaborée mais plus solide, consiste à construire une structure métallique renforcée :
- Installez des rails horizontaux au plafond et au sol
- Fixez des rails verticaux tous les 60 cm en doublant les rails dos à dos
- Placez des montants horizontaux entre les rails suivant un schéma alterné
- Posez l’isolant entre les rails avant de fermer la cloison
Pour les habitations que j’ai équipées, j’ai remarqué que le renforcement de la cloison représentait environ 20% du temps total d’installation, mais garantissait la longévité et la sécurité de l’ensemble. Ne négligez jamais cette étape cruciale.
Les étapes clés pour une pose réussie
Après des années à installer des WC suspendus, j’ai élaboré une méthode en cinq étapes qui garantit un résultat professionnel.
D’abord, la fixation du bâti support doit être parfaitement de niveau. Je commence par dévisser le réservoir du châssis métallique et installer les joints toriques sur la sortie de cuve et le tube de descente. Après avoir remonté le réservoir, je règle la hauteur du bâti en mesurant précisément la distance entre le haut de la cuvette et l’axe des trous de fixation.
Ensuite, je procède au raccordement de la plomberie. Cette étape requiert une grande précision, notamment pour la coupe de la pipe d’évacuation à la bonne longueur. Je n’oublie jamais de fermer l’arrivée d’eau avant d’intervenir sur le circuit. Pour assurer l’étanchéité des raccords, j’utilise systématiquement de la pâte à joint et de la filasse.
L’installation de l’habillage représente la troisième étape. Je vérifie la hauteur nécessaire par rapport au bâti et recoupe si besoin. L’assemblage du coffrage se fait avec des tourillons encollés pour une solidité optimale. Je conseille d’appliquer le revêtement choisi avant de positionner définitivement l’habillage. Un joint de silicone au bas de l’habillage assure une finition propre.
Pour la pose de la cuvette, je commence par installer les protections en caoutchouc sur les tiges filetées. Après avoir vérifié l’aplomb de la cuvette, j’applique un joint de silicone sur tout le pourtour pour garantir l’étanchéité. L’installation de l’abattant vient compléter cette étape.
Enfin, l’installation de la plaque de commande finalise le travail. Après avoir fixé son support devant le bâti et branché le mécanisme de chasse, j’ouvre l’alimentation en eau pour tester le système et vérifier l’absence de fuites.
Finalisation et astuces d’un professionnel
Après tant d’années passées à embellir les intérieurs, j’ai développé quelques astuces pour parfaire les installations de WC suspendus. Les finitions font toute la différence entre un travail amateur et une réalisation professionnelle.
Pour l’habillage, je privilégie des solutions qui s’intègrent harmonieusement dans la salle de bain. Le placo hydrofuge ou le bois traité offrent d’excellentes possibilités selon le style recherché. Pour les coffrets prêts à poser, je prends toujours en compte l’épaisseur totale avec le revêtement final, qu’il s’agisse de carrelage ou de peinture.
Le joint silicone entre la cuvette et le mur n’est pas qu’esthétique : il assure l’étanchéité et facilite l’entretien. Je choisis systématiquement un silicone sanitaire anti-moisissures pour sa durabilité.
Si vous recherchez un effet « flottant » plus prononcé, je vous suggère d’ajouter un habillage sur toute la paroi de support. Cette technique, que j’utilise régulièrement, crée une impression de légèreté tout en masquant parfaitement le bâti support.
Une dernière recommandation : vérifiez régulièrement l’étanchéité de votre installation. Les premières semaines sont cruciales pour détecter d’éventuelles fuites mineures avant qu’elles ne causent des dommages plus importants.